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L’installation Essaim fait l’objet d’une série de résidences de création, en mars au Lab Gamerz à Aix-en-Provence, en avril chez l’apiculteur Dominique Hardouin à Le Thoronet, en mai aux Ateliers Jeanne Barret.
Un essaim d’abeilles se compose de dizaines de milliers d’individus. Qu’il s’agisse d’une ruche ou d’un essaim en plein vol, le son est bien identifiable. Si on a tendance à penser l’essaim dans son ensemble, ce nouveau projet de Félix Blume propose de faire entendre l’individualité de chacun des êtres singuliers qui le compose, au travers d’enregistrements isolés de différentes abeilles.
L’installation sonore Essaim reprend le thème général de l’exposition à Jeanne Barret : Métaboles, rattaché au Délire Métabolique comme “Délire de transformation corporelle pendant lequel le sujet se croit transformé en verre, en pierre, en animal ou en plante ».
En présentant l’Essaim dans l’espace d’exposition, l’installation nous invite à plusieurs expériences d’écoutes, allant de l’ensemble (l’essaim) à l’individu (l’abeille). Le visiteur est invité à s’y glisser pour écouter chacun de ses individus, mais aussi pour devenir à sa manière faire partie intégrante de l’essaim, en immersion sonore au sein des abeilles. Cette position privilégiée donne à entendre autant de témoignages sonores de ces petits êtres sur leur quotidien, leur labeur et leur importance dans la préservation de la biodiversité.
L’installation se compose de centaines de petits dispositifs sonores composés d’un reproducteur et d’une enceinte, diffusant chacun le son individuel d’une abeille. C’est un hommage à ces petites ouvrières qui passent souvent inaperçues.
Production déléguée D.D.A Contemporary Art, en partenariat avec Dominique Hardouin et en co-production avec le M2F Créations | Lab Gamerz avec le soutien du CNC – Dicream
Au sujet des abeilles
Un essaim, est composé de 10 000 à 60 000 individus, est constitué de mâles, une reine et d’un grand nombre d’ouvrières. Ces dernières sont les seules qui butinent et le projet se concentrera donc sur cette “classe sociale” de la ruche.
On parle parfois de chant ou de bourdonnement pour parler du son produit par l’abeille. Elles n’ont pas d’oreilles mais elles captent les vibrations grâce à deux organes : la membrane interne des pattes antérieures et les antennes.
Les abeilles vont toujours prioriser l’intérêt de la ruche avant leur intérêt comme individu. Les membres de la colonie génèrent une intelligence collective qui permet que le “tout” soit supérieur à la somme des individus. L’essaim peut alors devenir une source d’inspiration pour penser nos modèles collaboratifs et participatifs.
Leur présence est cruciale et en France : elles pollinisent 80% des plantes à fleurs. Leur disparition serait une vraie catastrophe pour le vivant. Les dangers sont hélas nombreux : OGM, monoculture, pesticides, apiculture à grande échelle ou le réchauffement climatique.

Résidence de création de mars à juin 2021
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L’installation de Félix Blume sera présentée au public dès l’ouverture de Métaboles, du 22 au 27 juin 2021, aux Ateliers Jeanne Barret à Marseille
Assistant : Arthur Thomas