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Pulsar par Luce Moreau
Filmé à l’aide d’un trépied motorisé à monture équatoriale, le soleil de Pulsar reste immobile dans le cadre malgré sa course naturelle. Cette position centrale dans l’image fait parcourir la lumière à travers le réseau lenticulaire de la caméra qui nous offre, outre les effets de réfraction, une persistance de l’image solaire sur le capteur de l’outil à de multiples étapes de grossissement. La machine en mode automatique se protège d’une éventuelle altération de ses capacités par une oscillation de l’ouverture du diaphragme allant de l’exposition la plus adéquate à sa fermeture quasi-totale. Nos yeux peuvent ainsi fixer cette version offensive du soleil par le prisme protecteur de l’outil.
Travail réalisé lors de la résidence photographique Continuum proposée par la galerie Vols de Nuits sur les îles du Frioul : « Continuum » propose un ensemble de recherches menées par Luce Moreau en conditions insulaires.
Depuis l’observatoire privilégié des îles du Frioul ont été étudiés divers protocoles photographiques confrontant un outil spécifique à la malléabilité du regard. Malmené, surexposé ou détaillé, l’organe photosensible de la machine tend à une réaction défensive ; c’est dans une analogie vers le vivant qu’il nous livre sa mécanique d’immunité. L’image accède par son biais à une poésie réflexe dont nous explorons les nouveaux paysages.»
Shot using a motorized equatorial mount, the sun of Pulsar stays still in the video frame despite its natural rotation in the sky. Besides the refraction effects of the sun light through the lenticular grid of the video camera, the picture of the sun « marks » the sensor at different levels of zoom,the same way as a biological persistence of vision would. The tool, set in automatic mode, is protecting itself from the offensive light source by opening and closing its diaphragm.
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