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Avec EXO – Archéologie spatio-temporelle & Electromagnetic field recording, la plasticienne Félicie d’Estienne d’Orves et la musicienne Julie Rousse invitent les spectateurs à tourner leur regard vers le ciel et à se projeter dans l’espace.
Dans ce dispositif monumental, les deux artistes collaborent à l’écriture d’une partition visuelle et sonore, composant avec les distances et les spécificités d’une centaine d’objets célestes choisis.
Expérience de l’exploration de l’espace, il s’agit avec ce projet de changer d’échelle, d’augmenter le rapport au ciel en alignant notre regard sur d’autres espaces-temps, dans différents sites où l’horizon dégagé et les dimensions de l’espace permettent de mettre en évidence des perspectives invisibles, des connexions spatiales, temporelles entre coordonnées célestes et géographiques.
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With EXO – Spatio-temporal archeology & Electromagnetic field recording, the visual artist Félicie d’Estienne d’Orves and the musician Julie Rousse invite viewers to turn their look in direction of the sky and project themselves into space.
In this monumental device, the both artists collaborate to write a visual and sound score, composing with the distances and specificities of an hundred selected celestial objects.
Experience of the exploration of space, this project proposes to change scale, to increase our relationship to the sky, by aligning our look with other space-time, in different sites where the horizon cleared and the dimensions of space make it possible to highlight invisible perspectives, spatial and temporal connections between celestial and geographical coordinates.
Résidence de Julie Rousse au GMEM
Julie Rousse, musicienne et compositrice, était en résidence au GMEM – Centre National de Création Musicale à Marseille, du 5 au 16 février 2018.
Lors de cette dernière résidence au GMEM autour d’EXO – Archéologie spatio-temporelle & Electromagnetic field recording, Julie Rousse a terminé la création des musiques et des teste sur la spatialisation de chacun des objets célestes qui composeront l’oeuvre.
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Julie Rousse’s residency at GMEM
The musicien and composer Julie Rousse, was in residence at the GMEM – National Center for Music Creation in Marseille, from February 5 to 16, 2018.
During this last residency at GMEM around EXO – Spatio-temporal archeology & Electromagnetic field recording, Julie Rousse finished the creation of music and tests on the spatialization of each of the celestial objects that will compose the work.
Accompaniment of a land art project
© Félicie d’Estienne d’Orves – Cosmographie, Atacama, Chili, 2016.
Projet de land art et de réalisations sur plusieurs années, EXO – Archéologie spatio-temporelle & Electromagnetic field recording, est un ensemble d’interventions éphémères qui s’inscrit dans différents sites urbains et naturels.
Suivant une volonté de découverte nomade à la recherche de points de vues, sur des sites tels que la carrière de Roque haute près d’Aix-en-Provence, le désert d’Atacama au Chili, ou encore en surplombant une ville comme Marseille, le projet EXO est une expérience d’exploration de l’espace.
Diffusing Digital Art intervient dans l’accompagnement en coproduction d’EXO, notamment sur les résidences de tests du dispositif.
Historique :
- La création a eu lieu lors de la Nuit Blanche de Paris le 3 octobre 2015.
- Un projet de Land Art a été réalisé dans le désert d’Atacama au Chili, en décembre 2016.
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Land art project on several years, EXO – Spatio-temporal Archeology & Electromagnetic field recording, is a set of ephemeral interventions that fits in different urban and natural sites.
Following a desire for nomadic discovery in search of points of view, on sites such as the career of Roque Haut near Aix-en-Provence, the Atacama Desert in Chile, or overlooking a city like Marseille, the project EXO is an exploration of space experience.
Diffusing Digital Art intervenes in EXO‘s co-production accompaniment, notably on the test residences of the device.
History:
- The creation took place during the Nuit Blanche of Paris on October 3rd, 2015.
- A Land Art project was carried out in the Atacama Desert in Chile in December 2016.
Tests’s residency in Château Éphémère at Paris, in December, 2016
© Tests avec l’équipe d’EXO au Château Éphémère
Diffusing Digital Art a organisé en décembre 2016, la résidence de test d’ EXO – Archéologie spatio-temporelle & Electromagnetic field recording au Château Ephémère, à Paris, avec le soutien du CAC Arts Visuels / Région PACA et de la Ville de Marseille.
« Après une semaine passée au Chili dans le désert d’Atacama, à la rencontre d’astro-physiciens et des plus belles nuits étoilées, Félicie d’Estienne d’Orves, Julie Rousse et toute l’équipe du projet EXO sont en résidence au Château Éphémère (78) pour réaliser les derniers tests. »
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In December 2016, Diffusing Digital Art organized the tests’s residency of EXO – Spatiotemporal Archeology & Electromagnetic Field Recording in Château Éphémère, at Paris, with the support of CAC Visual Arts / PACA and the City of Marseille.
« After a week spent in Chile in the Atacama desert, to meeting astro-physicists and the most beautiful starry nights, Félicie d’Estienne d’Orves, Julie Rousse and the entire EXO‘s project team are in residency at Château Éphémère to complete the last tests. »
EXO – Archéologie spatio-temporelle & Electromagnetic field recording
© Félicie d’Estienne d’Orves et Julie Rousse, EXO
En 2014, le rayonnement étudié par Planck cartographiait la plus ancienne lumière encore présente dans l’Univers produite environ 380 000 ans après le Big-Bang. Des limites de l’horizon cosmologique jusqu’à la plus petite particule, notre expérience du réel s’enrichit peu à peu de nouveaux infinis et l’évolution des outils d’observation ne cessent d’augmenter nos champs de perception au delà de notre environnement immédiat.
Le projet EXO s’intéresse à la perception tri dimensionnelle de ces nouvelles frontières, de ces espace-temps hors de portée. Dans un dispositif audiovisuel, l’installation EXO associe la lumière de lasers projetés vers le ciel, en direction de centaines d’objets célestes et délivre comme la tête de lecture d’un disque, une composition électroacoustique créée à partir de données d’astrophysique.
Relevant d’une archéologie spatio-temporelle, les lasers désignent des objets, suivant leur distance en année-lumière et remonteront le temps pointant des astres proches comme des objets du ciel profond dont la lumière a parfois été émise il y plus de 13 milliards d’années.
Par sa nature in-situ, le projet EXO rapporte l’échelle astrophysique à un instant et à un lieu donné, il met en évidence des perspectives invisibles, des connexions spatiales et temporelles entre des coordonnées célestes et géographiques.
Alignements spatio-temporels :
C’est en 2012 à l’occasion d’une commande de la Mairie de Londres pour les Jeux Olympiques, que Félicie d’Estienne d’Orves réalise sa première installation de lasers sur la terrasse du centre d’art Watermans. À partir de lasers et de miroirs motorisés, la sculpture reliait par des tracés de lumière le point de vue urbain à l’environnement naturel du ciel et suivant l’orientation du regard figuraient différents dessins de géométries élémentaires.
EXO est le prolongement de cette démarche dans un contexte plus radical. Il s’agit avec ce projet de changer d’échelle, d’augmenter le rapport au ciel en alignant notre regard sur d’autres espaces-temps. Projet de land art, l’installation EXO s’inscrit dans différents sites où l’horizon dégagé et les dimensions de l’espace permettent d’établir un équilibre visuel entre le plan du sol et celui du ciel.
La lumière générée par le laser est la clé du dispositif : extrêmement dense et rectiligne, elle permet par sa portée de défier la perception de l’espace et donne la sensation de «toucher» à distance. Cet outil de dessin à grande échelle permet à l’artiste d’établir des relations spatiales (suivant les sites), avec la lumière comme interface pour appréhender l’immensité de l’espace.
«Il s’agit au fond d’un «tableau vécu» composé par des lignes et géométries élémentaires, là où la ligne s’entend telle que décrite par Kandinsky comme «l’expression même du mouvement, le bond du statique vers le dynamique». Un rapport d’échelle réel ou fictif, amplifié par l’espace, 10 000 m2 de la terrasse de la Friche, s’établira enfin entre l’horizon et l’observateur alignant son regard sur des espaces-temps situés parfois à des milliards d’années-lumières.» F. d’Estienne d’Orves
Révéler l’invisible :
Depuis plusieurs années, Félicie d’Estienne d’Orves et Julie Rousse sondent l’espace dans le cadre d’installations et de performances, l’une capte par «field recording» des paysages sonores, l’autre structure la lumière pour révéler des espaces. Leurs pratiques, par augmentation et amplification de la perception, se rejoignent dans l’exploration d’espaces singuliers, dans la réalisation in situ de performances et d’installations éphémères.
Suite à un séjour dans le désert d’Atacama en septembre 2013, afin d’y faire des enregistrements sonores à l’aide de microphones binauraux et de capteurs à bobines électromagnétiques, qui permettent de relever les fréquences de la Terre – les ondes dites U.L.F. (Ultra Low Frequencies), Julie Rousse a décidé d’axer ses recherches sur le Désert et sa dualité entre l’expérience du «vide» (le désert), de l’espace (l’Univers) et sa représentation sonore.
Dans le cadre d’EXO deux artistes collaborent à l’écriture d’une partition visuelle et sonore, composant avec les distances et les spécificités des objets astrophysiques. L’installation révélera par une lecture en trois dimensions de la carte du ciel, un «carrotage» de l’univers, la distance des objets célestes sera exprimée par la durée variable des extraits sonores et de l’allumage des lasers.
Les différents sons diffusés dans l’installation sont interprétés, transformés à partir d’éléments captés par les télescopes, recherche réalisée en collaboration avec le LAM et le chercheur Fabio Acero laboratoire AIM du CNRS. Un développement informatique spécifique est développé avec les équipes du GMEM (résidence en cours) afin de transformer les données scientifiques en outils de composition pour la musicienne.
«Les ondes radioélectriques et lumineuses sont toutes deux composantes de ce que l’on appelle les ondes électromagnétiques dont la propriété commune est de se propager dans le vide mais aussi dans la matière. Ces rayonnements en provenance du Cosmos peuvent être captés notamment les antennes radioélectriques des observatoires. La longueur d’onde de ce signal est la même que celle que l’oreille humaine peut entendre et par le biais d’une transformation – par la transposition artistique de ces données scientifiques – on peut créer de la musique.» J. Rousse
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E pur si muove ! « Nevertheless, it moves » muttered Galileo when confirming before the Inquisition the copernican revolution.
Displacement, relativity and continuous motion are at the heart of the project of visual artist Félicie d’Estienne d’Orves and musician Julie Rousse.
Other systems exist and co-exist : the EXO project focuses on the three-dimensional perception of such new frontiers – out of reach space-time.
In an audiovisual set-up, the two artists combine laser beams projected onto hundreds of celestial objects – stars, planets, black holes, pulsars, GRB (Gamma Ray Burst)… – with an electroacoustic composition. Like the head of a disk player, these light pulses read the sky and translate astrophysical data into sound.
Derived from a spatio-temporal archeology, the laser beams will go back in time, pointing to nearby stars as well as objects from the deep sky whose light was emitted sometimes over 13 million years ago.
Félicie d’Estienne d’Orves and Julie Rousse – one a visual artist, the other a musician – survey space within a context of installations and performances. One captures – with « Field Recording » – soundscapes, while the other uses light to grasp different space-time continuums.
In collaboration with the astrophysicist Fabio Acero (AIM/ CEA).
Technical Director : Thierry Coduys.
Co-production with Seconde Nature, Bipolar, GMEM.
With the support of Diffusing Digital Art, Arcadi Île-de-France, as part of NEMO, the Biennale Internationale des Arts Numériques (International Biennale for Digital Arts), the Nuit Blanche de Paris – and with the support of the DICRéAM (CNC), of Marseilles Laboratory of Astrophysics / Institut Pythéas, of the IMCCE of l’Observatoire de Paris, and with the support of Philippe de La Cotardière and Julie Miguirditchian.
In the framework of l’Année de la Lumière en France.
In partnership with Lafuma and Ledbox Company.
Spatio-temporal alignments :
It was in 2012, on the occasion of a commission for the Lord Mayor of London for the Olympics Games, that Félicie d’Estienne d’Orves created her first installation of laser beams on the terrace of the Watermans Art Center. Using laser beams and motorized mirrors, the sculpture linked the urban perspective to the natural environment of the sky by lines of light, and depending on the angle of vision showed different patterns of basic geometry.
EXO is a continuation of this process but in a more radical context. The aim with this project is to change scale, to increase the relationship to the sky by aligning the viewer’s eye with other spatio-temporal continuum. A land-art project, the EXO installation becomes a part of the various locations where the open horizon and the size of the space provided allow for a visual balance between the map of the ground and the map of the sky.
The light generated by the laser is the key to this process. Particularly dense and linear, this light allows – thanks to its scope – to challenge the perception of space and gives the impression to « touch » remotely. This large-scale drawing tool enables the artist to establish spatial relations (depending on the location) with the light as an interface to grasp the vastness of space.
Revealing the invisible :
In 2014, the nature of light studied by Max Planck would trace back the origin of the oldest light still present in the Universe to approximately 380,000 after the Big Bang. From the limits of the cosmological horizon to the finest particle, our apprehension of reality is progressively enhanced by new infinities and by the development of new observation tools which are significantly increasing our field of perception beyond our immediate environment.
In the framework of EXO, two artists collaborate in the writing of a visual and sound score, based on distance and specific features of astrophysical objects.
The installation will show a three-dimensional reading of the sky map, a core sampling of the universe. The distance of the celestial objects will be expressed by the varying length of the sound clips and the switching on of the lasers.
The different sounds presented in the installation are interpreted and processed from elements captured by telescopes used in a research conducted in collaboration with the LAM and Fabio Acero, a researcher at the CNRS AIM laboratory. Then a specific IT development was jointly planned with the team from the Centre National de Création Musicale (GNEM – CNCM – Marseille) in order to process these scientific data into composing tools for the musician.
Quotes and photographic captions :
« Anaxagoras presupposes a synaesthetic connection which transforms light into noise in a similar manner that sound can be produced out of light. He states a kind of vibrating unity of the world. The myth of sound as a continuum that links us, through sensitive perception, to the world of the invisible is still today a very modern thought. »
Michel Chion, Essai d’Acoulogie, 1993 (et non « traité d’acoulogie » cf wikipedia)
Production
EXO – Archéologie spatio-temporelle & Electromagnetic field recording, Julie Rousse and Félicie d’Estienne d’Orves
Executive Producer: Second Nature and Bipolar
Co-production: Arcadi Ile-de-France, gmem-CNCM-Marseille, Diffusing Digital Art, Friche la Belle de Mai, MP 2018
Associate Producer: Julie Miguirditchian – in partnership with Video Equipment Rentals
In collaboration with FabioAcero, astrophysicist at AIM laboratory at CEA.
With the help of the IMCCE at the Observatoire de Paris and the Marseille Astrophysics Laboratory / Institut Pythéas
With the support of Arcadi Île-de-France, as part of Némo, International Biennial of Digital Arts – Paris / Île-de-France, Nuit Blanche Paris, DICRéAM (CNC), and the French Institut
Cover picture : © Félicie d’Estienne d’Orves – Cosmographie, Atacama, Chili, 2016.
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