Lighthouses est une installation pensée en relation avec son espace de diffusion, qui explore le potentiel de la lumière et du son dans la génération de signaux instables et éphémères. Posés à même le sol sur une surface de verre brisé, des modules horizontaux font tourner des carrés de miroirs et de verres dichroïques. Selon l’angle de départ et le rythme des moteurs, les carrés de verres et de miroirs frappent le plancher, et déplacent les amoncellements de verre brisé. Au fil du temps ils s’usent et rejoignent la surface de verres brisés étalée au sol. Il en résulte des sons : des grésillements et des cliquetis, amplifiés par l’acoustique du lieu. Le soir venu, les reflets des miroirs forment une constellation lumineuse, générant des ombres colorées dans l’espace. Ces comportements fragiles et imprévisibles créent des traces, des îlots et des sillons, qui se font et se défont de manière évolutive. Conçue comme un réseau de relations qui modulent le lieu en continu, Lighthouses est une toile éphémère qui se transforme de manière inattendue, tout au long de sa diffusion.
Lighthouses, site-specific kinetic installation, variable dimensions, dichroic glass, mirrors, broken glass, stepper motors, LEDs, sensors. Presented at Manège de Sury (Mons, Belgium) during Les Transnumériques Biennal (as part of Mons 2015, European Capital of Culture). Created in collaboration with Vincent Evrard.
Lighthouses is a site-specific installation developed in relation with the characteristics of the exhibition space. The project explores the potential of light and sound in the generation of unstable and transient forms. Diffraction is key to this research: approached as both a material and a collaborative process (Harraway, 1997, Barad, 2007), it allows the piece to transform over time according to the operating “collisions” inside this heterogeneous and fragile assemblage. Placed on a floor of broken glass, 20 kinetic modules enable the rotation of 150 squares of dichroic glass and mirrors. From their initial position, the glass squares hit the floor, chip and move piles of broken glass. This process results in ephemeral material traces on the ground and unexpected sound patterns amplified by the resonance of the space. Through these kinetic modules, small light controllers coexist, whose responses emerge from the movements of the installation: photosensitive cells catch the indirect reflections of mirrors and generate light patterns that fluctuate and pulsate according to the piece’s behavior. At night, a bright constellation deploys in the exhibition space and produces colored shadows that enhance mechanical and human movements. This canvas is diffracted by the broken glass surface which also follows the unpredictable light patterns. The installation thus transforms over time and produces continuous modulations in space, depending on several actants that cooperate and interfere in a non-hierarchical manner: the fragile materialities, the code, the space, time, daylight, and the viewers.
Oeuvre réalisée avec le support de La Chambre Blanche (Qc), Transcultures (Be) & Le Fresnoy.
© Photographies Claudia Baldus
© Vidéo Perte de Signal
Alice Jarry
Alice Jarry vit et travaille à Montréal. Par le biais d’une pratique in situ, ses installations en art numérique interrogent la question d’agencements et l’impact de la matérialité dans la génération de formes dynamiques, accidentelles et éphémères. Son travail a été récemment présenté à la triennale Device_Art (Zagreb), au Invisible Dog Art Center (New York), au Manège de Sury dans le cadre de Mons 2015, Capitale Européenne de la Culture (Mons, Be), lors de la deuxième Biennale internationale d’art numérique (BIAN), à La gare numérique (FR), lors de la série LASER (Leonardo) et dans plusieurs lieux d’exposition au Canada, aux États-Unis et en Europe. Alice Jarry est doctorante en études et pratiques des arts (UQAM) et détient une maîtrise en Arts visuels et médiatiques (UQAM). Elle enseigne les Computation Arts à l’université Concordia.
Alice Jarry lives and works in Montreal. Through a site specific practice, her digital art installations investigate the question of assemblages and the impact of materiality in the generation of dynamic forms, accidental and fleeting. Her work was recently presented at Device_Art Triennal (Zagreb), Invisible Dog Art Center (New York), Le Manège de Sury as part of Mons 2015, European Capital of Culture (Mons, Be) the Second International Digital Arts Biennial (BIAN, Montreal), La gare numérique (France), as part of the LASER series (Leonardo Journal) and in several exhibition locations in Canada, the United States and Europe. Alice Jarry is a PhD candidate in Études et pratiques des arts (UQAM) and teaches Computation Arts at Concordia University.
Vincent Evrard
Vincent Evrard est « geek », graphiste, artiste, programmeur. Il a fait ses études à ESA St-Luc Liège en graphisme et à l’ERG Bruxelles en arts numériques. Il a tour à tour développé des interactions Homme/Machine et des interfaces tactiles, des systèmes interactifs de prise de photos et vidéos notamment chez Getyoo. Aujourd’hui, il travaille à son compte sous les pseudonymes « ogre » ou « oogre » et fait de l’assistance technique pour artiste, donne des workshops de programmation, développe des dispositifs interactifs / du web / des applications mobiles et joue d’instruments vidéos analogiques faits maison au sein de plusieurs groupes.
Vincent Evrard lives and works at Brussels where he teaches creative development at ESA St Luc. He’s graduated in graphic design, digital art and typography from l’Ecole de Recherche Graphique. He did a research about the symbolisation of Internet by cloud. From 2010 to 2013, he was in charge of research and development at Getyoo for the interactive experiment department. Since 2012, he’s software ingeneer for the artist Felix Luque, and has collaborate with some others. He’s also video performer with Osica and VHS. Currently, he’s developing a software called « Orage » to perform under the name of OGRE and it will be used for the up coming performance called « Piano Projeté ».