Né en 1978, Adelin Schweitzer vit et travaille à Marseille. Diplômé en 2004 de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence il poursuit depuis une carrière d’artiste polymorphe à la croisée des chemins entre performances immersives, expérimentations audiovisuelles et nouvelles technologies. Du Rimini Protokoll en passant par Tinguely, Marc Pauline du S.R.L ou bien encore Stelarc, Adelin s’inscrit dans une filiation artistique d’avant-garde. Puisant dans les imaginaires de la science-fiction et des sciences cognitives
l’artiste trace au fils du temps les contours d’un univers prospectif
singulier. C’est en 2005 qu’il présente à Madrid sa première installation
“VidéoPuncher 1.3” à l’occasion de la biennale ARCO puis en 2006 à Paris dans le cadre de “La Villette Numérique”. De ces deux expériences naîtra bientôt le projet ININTERACTIF au sein duquel il construit des dispositifs qui interrogent de manière ironique le spectateur/acteur sur sa place dans les processus d’interaction avec les machines.
En septembre 2008, Adelin part en Angleterre afin de poser les premières briques de son projet A-Reality dans le cadre de Liverpool Capitale Européenne de la Culture. Sous la forme de balades dans l’espace public, et équipé d’une prothèse technologique complexe, le P03 qui modifie en temps réel la perception visuelle et sonore du spectateur, l’artiste propose à ce dernier une expérience individuelle au cours de laquelle sa réalité quotidienne se métamorphose sous l’action de filtres informatiques aléatoires et génératifs évoquant les esthétiques de la beat generation.
C’est à partir de ce projet que son travail de recherche va s’organiser durant les cinq années suivantes. Il voyage beaucoup, exposant dans différents contextes en France et à l’étranger. C’est au Québec en 2013, en résidence à la Chambre Blanche, qu’il décide de mettre un terme à cette expérience pour se concentrer plus largement à l’étude de la perception du “réel” par les machines et les méthodes de captation, d’enregistrement, et de diffusion offertes par les nouvelles technologies.
Dès lors il opère un recul sur sa pratique et participe sous la direction de Ruedi Baur au programme Européen Civic City hébergé à la HEAD à Genève dont il sort diplômé en 2014. Etudiant-chercheur à l’ESADMM de 2014 à 2016 il organise sa recherche et présente à Marseille sa première exposition solo en février 2014 à la galerie MAD en collaboration avec le studio de design Lentigo. Depuis 2014, il développe des projets in situ au sein du collectif les Dronards en utilisant l’espace public comme espace de jeu pour la production de performances multimédia participatives. C’est désormais comme artiste associé à deletere, laboratoire d’expérimentation médiatique basé à Marseille qu’il poursuit son travail de recherche sur la décélération technologique et le techno-chamanisme.










