Miwako Hashimoto

programme international KAB / DDA, 2022-2023

Résidence de Lena Hiriartborde (Marseille), Tokyo 2022

Dans le cadre d’un échange artistique 2022-2023 entre KAB Library & residency à Tokyo et DDA Contemporary Art à Marseille, dont le but est de soutenir la mobilité pour les artistes émergents, Miwako Hashimoto est accueillie à Marseille pour une résidence de recherche. Le fruit de son travail sera présenté à Tokyo dans le cadre d’une exposition.

Miwako Hashimoto hashimotomiwako.com

https://note.com/motsu2

Née en 1986 à Tokyo, elle a obtenu un diplôme en art à l’Université d’Art de Musashino en 2010.
Actuellement basée à Tokyo, elle crée et présente des installations et des œuvres bidimensionnelles.

« J’utilise des techniques d’installation et de dessin pour exprimer les questions et le malaise que je ressens dans ma vie quotidienne. Une grande partie de mon travail consiste à réaliser des entretiens, à me rendre sur le lieu du sujet et à collecter des matériaux sur place. Parfois, les sujets sont des amis de différentes villes natales, d’autres fois il s’agit d’objets non désirés que j’ai ramassés sur Internet, et parfois il s’agit de sites de production de viande. La force motrice de mes visites est mon désir de savoir et de voir. Avec le recul, j’ai l’impression que tout et toutes les règles ont été établies à ma naissance. Je sais tout sur le monde, même les pays lointains que je ne connais pas peuvent être vus à la télévision, et il n’y a pas d’endroit qui ne figure pas sur une carte. Et nous pensons et vivons chaque jour sur la structure préparée du monde fini. Pourquoi en est-il ainsi ? Ces règles sont-elles vraiment correctes ? Ces questions et ces perplexités sont noyées dans le quotidien sous forme de doutes et de sentiments trop naïfs. Mais pour préserver un sentiment d’incertitude et de rébellion face à la certitude de la situation actuelle, j’interviewe souvent mes sujets et je conserve leurs récits sous forme de textes et de voix. En recueillant ainsi les voix, j’espère donner un contour subtil, mais pas sur mesure, à l' »inconnaissable » encore vague. Pour façonner les récits, j’utilise divers éléments tels que des photographies, des textes, des objets trouvés et des dessins. Le récit devient parfois abstrait et la mesure dans laquelle il relève de la réalité et de la fiction devient ambiguë. L’œuvre achevée devient ainsi une sorte de fable, un dispositif qui vise à rendre notre vie quotidienne et nos paysages un peu différents. Je veux que mon travail soit un moyen et une technique pour réfléchir à ma propre vie. »