Retour d’expérience de résidence au Japon 2016
Déjà un an. Déjà un an, avec les rizières jaunes à Takasaki.
Voilà déjà un an que j’errais au milieu de ces rizières avec mon Mama Chari, le vélo ubiquitaire du Japon. Le choc culturel fut si grand qu’il laisse encore des traces importantes dans ma démarche artistique et dans ma vie.
Au-delà de la rencontre avec Frédéric et Yoshiko au Palais des paris (j’y reviendrai), ce fut tout d’abord deux semaines très intenses d’un point de vue artistique. Toujours sur cette relation qu’entretiennent les humains avec l’espace géographique qu’ils occupent, j’y ai réalisé d’abord une œuvre sonore installative, à partir de sons échantillonnés sur place, et présentée à Takasaki juste avec mon retour au Canada. Puis, deux corpus photographiques distincts, dont un ayant fait l’objet d’un portfolio et d’un texte dans la revue ETC MEDIA , et l’autre étant disponible sur le galeriste en ligne ArtJaws. Dans les trois cas, au cœur de mes préoccupations était cette approche systémique du territoire nippon, et plus particulièrement, de ces lieux en perpétuel changement, à la limite entre les zones urbaines et agricoles. Une résidence de recherche et création inspirante? Définitivement!
Je ne saurais compléter ce retour d’expérience sans parler de l’importance de ma rencontre avec Frédéric Weigel et Yoshiko Suto, les fondateurs et directeurs du Palais des paris. Les multiples échanges que j’ai pu avoir avec eux ont été des moments absolument fascinants qui m’ont permis de développer ma compréhension de la société japonaise, et qui ont alimenté de façon remarquable beaucoup de réflexions personnelles. De même, les discussions que nous avons eues ensemble à propos de ma pratique artistique, notamment lorsqu’il fut nécessaire de traduire ma démarche pour le public japonais, ont été très fructueuses.
Seul bémol? Me voici pris maintenant avec cette irrésistible envie de sans cesse y retourner!